Hugal

Interview mit Hugal, einem vor Kreativität sprühenden Künstler

À la croisée de la rigueur géométrique et de la douceur sensuelle, Hugal partage avec nous son cheminement artistique.

Depuis quand as-tu commencé la peinture ?

J’ai toujours dessiné déjà sur les bancs de l’école, mais la peinture en soit, j’ai commencé il y a 5
ans à peu près. Après, dans mon travail j’ai réalisé aussi beaucoup d’illustrations.

J’ai l’impression que tu as fait une école de graphisme ?

À vrai dire, j’ai fait une école de communication. Je n’ai pas fait de formation artistique ou de
design en étude. L’art, c’est vraiment quelque chose que j’ai appris de moi-même, et via mon
travail. J’ai commencé dans la vie professionnelle à faire des stages en direction artistique où j’ai
réalisé beaucoup de logos et d’illustrations et de design en général. C’est à partir de ce moment là
que j’ai eu l’amour de l’image. J’étais nourri de beaucoup d’images et de références. En effet, dans
la communication, tu dois avoir une culture design assez poussée, connaître beaucoup de
références artistiques, et je pense que cela a créé un petit peu mon œil et mon envie des créer
mes propres designs.

Et c’est le graphisme qui t’a amené à la peinture ?

Exactement, c’est le graphisme qui m’a amené à la peinture, d’ailleurs on peut le voir dans les
œuvres que je réalise qui sont très symboliques. J’effectue aussi beaucoup de créations de logos,
cela demande de la recherche du symbole à l’état pur. En peinture, cela m’a influencé car dans
mon travail pictural je suis aussi dans la recherche symbolique. Je ne suis pas vraiment dans
l’abstrait, j’aime bien mélanger un petit peu la recherche d’un symbole fort dans chaque toile et
après, j’applique un petit peu mon style couleur et de forme géométrique. Effectivement dans ma
peinture il y a une recherche du symbolisme qui fait miroir avec mon travail de graphiste qui me
permet de créer des symboles pour des marques. On me dit que mes peintures ressemble à des
hiéroglyphes ou à des dessins de la mythologie, parce qu’il y a la recherche de symbole universel.

Et la peinture, c’est un besoin d’expression ou plutôt de création ou de recherche ?

C’est un besoin d’expression personnel et aussi pour faire écho à mon travail, je suis assez bridé
par des demandes d’entreprise, par des demandes assez spécifiques, j’avais envie de créer
quelque chose qui me ressemble, quelque chose où j’ai une liberté totale et cela, m’a permis
d’ouvrir d’autres portes. C’est une recherche personnelle, et cela, me plaît.

Je trouve qu’il y a de la sensibilité dans tes créations, est-ce que c’est voulu ce côté sensible ou
c’est naturel chez toi ?

Je suis un être sensible, j’essaye d’amener de la profondeur dans les tableaux, ce sont des
thèmes assez profonds, j’aborde la liberté, la réalité, la trahison et le temps qui passe. Ce sont des
thèmes assez universels, assez profonds, mais en dehors de cela pour moi la peinture reste aussi
quelque chose d’esthétique. Je veux que visuellement cela fasse plaisir sans se prendre trop la
tête. J’aime bien mettre deux grilles de lecture rapide , soit tu passes devant les tableaux et tu
apprécies les formes et les couleurs, comme un enfant un, soit tu rentres plus dans la peinture, et
là tu peux interpréter. Tu peux lire ta propre interprétation. J’aime ce côté ludique et le côté
profond.

Justement, il y a pas mal de féminité, et de femmes qui sont représentées dans tes œuvres.

Effectivement, pour moi, le corps féminin est beaucoup plus intéressant à représenter, par ses
formes et ses courbes qu’un corps carré masculin. Je trouve qu’il y a une sensibilité, une
sensualité surtout dans les lignes et les courbes. La femme représente aussi le côté
émancipation, sensualité au-delà des formes.

Est-ce que tu aimes écouter de la musique, quel style et même quand tu crées ?

Quand je crée, j’écoute des musiques assez relaxantes parce que je fais ce type d’art, ce n’est pas
quelque chose où je me laisse vraiment aller. Il faut que je sois assez concentré et relax. Je ne fais
pas des grands coups de pinceaux, il faut vraiment que cela soit très précis, donc je dois me
concentrer pendant des heures. J’écoute un peu de reggae, des podcasts, en fait, je n’écoute pas
trop de musique, j’écoute des podcast, des histoires, j’adore cela.

Je trouve que tes couleurs sont très belles, comment les choisis-tu ?

Les palettes de couleurs, c’est hyper important vu que je ne mets pas de délimitation au trait, je ne
mets pas de trait noir. C’est des assemblages de couleurs, toutes les couleurs ne peuvent pas se
toucher les unes aux autres donc c’est réfléchi vraiment à l’avance. En fait, il y a les mêmes
répartitions de couleurs partout dans le tableau de manière équilibré. J’aime beaucoup les bleus,
toutes les teintes de bleus et après, les couleurs de Mondrian, rouge, jaune, bleu sont les couleurs
primaires et donc mes préférés. Après, j’ai fait des teintes plus terra cota, je sais que les gens
aiment beaucoup, mais les couleurs qui me parlent le plus ce sont les couleurs primaires car il y a
une pureté et une simplicité.

Quelles sont tes inspirations ?

Pour moi, c’est Mondrian, pour les couleurs justement, puis Picasso forcément avec cette manière
de déstructurer les personnages. Je suis un fan de street art et d’art en général. Il y a un mec qui
s’appelle Grems, il est inspirant aussi, très contemporai ; son travail est entre le street art et l’art.
J’affectionne aussi plein d’artistes comme j’ai habité à Berlin et à Amsterdam et maintenant à
Lisbonne. Ici, il y a une artiste qui s’appelle Cruéla d’enfer qui joue énormément avec les
couleurs. Les artistes portugais ont des fresques très colorées, parce que la vie à Lisbonne est
assez colorée. Il fait beau et cela se ressent dans mon travail.

Depuis quand habites tu Lisbonne ?

J’habite depuis 7 ans à Lisbonne maintenant, avec ma bande de potes, on est venu parce qu’il fait
beau et on peut faire du surf, et on n’est pas loin de la France.
Qu’est-ce que tu préfères faire à Lisbonne ?
À Lisbonne ce que je préfère, c’est me balader dans les rues. C’est une capitale européenne, mais
c’est comme un petit village tu te balades dans les rues et tu découvres toujours des nouveaux
endroits, des nouvelles choses, ou tu rencontres quelqu’un que tu connais. C’est beau, c’est
sympa. Tu es au bord de la mer, et cela me détend de me balader dans les rues, j’adore ça et ça
fait du sport aussi.

Est-ce que tu as des projets ?

Sur Lisbonne non pas de projet, j’ai rarement eu des projets sur Lisbonne. J’ai réalisé une
exposition et quelques fresques ici, mais j’ai surtout des projets en France et un peu en Suisse. En
ce moment je travaille avec une marque Suisse sur le design des montres de luxe en émail, et
dans un sens, c’est un nouveau challenge. J’ai aussi des commandes de peintures ou de fresques
car je travaille beaucoup pour des festivals.

As-tu peint une fresque à Lisbonne ?

Exactement, mais elle est en intérieur. Il faut rentrer, c’est pas loin de Marques Pombal, c’est dans
une agence qui s’appelle C Agency, c’est un bureau, mais on peut y rentrer.

Est-ce que tu aimerais réaliser une grande fresque ?

J’aimerais bien, quand j’ai commencé à être en contact avec les agences il y a 4 ans, au tout
début donc, il ne me prenait pas trop au sérieux, en tout cas au Portugal. La plupart des fresques
que j’ai réalisées sont en France, à Paris, à Marseille, à Nantes mais aussi à Tanger, à Berlin
aussi, un peu partout, sauf au Portugal pour l’instant. J’aimerais bien en réaliser une énorme,
étape par étape, je n’en suis pas encore là mais c’est vrai que ça serait une belle idée de peindre
une grande façade d’un immeuble.

Est-ce que tu as prévu de faire une collaboration sur Lisbonne ?

Sur Lisbonne pas vraiment, je voudrais exposer en France. Cela va prendre du temps, mais j’ai
contacté un « mec » qui fait de la marqueterie, pour faire une œuvre avec des bois variés. J’aimerais
travailler le néon, le tissu aussi, essayer différents matériaux et faire des collaborations métiers.

Actuellement, es-tu présent dans une galerie ?

J’étais dans une galerie, mais j’ai retiré les tableaux, car la collaboration n’a pas été hyper
fructueuse, du coup, j’ai rapatrié les tableaux chez moi. Je suis en recherche d’une nouvelle
galerie à Lisbonne. Je trouve que le marché de l’art est compliqué au Portugal, ce n’est pas
comme à Paris, Londres ou New York. Tu peux avoir de la chance si tu es un nouvel artiste sur le
marché, mais les acquéreurs achètent de l’art très en place, c’est plus de l’art investissements.
Quand tu n’es pas très connu, si tu veux te faire un nom, Lisbonne n’est pas un marché
dynamique, sauf peut être à l’exception des galeries qui sont présentes dans les marchés d’art
internationaux, dans ce cas c’est peut être possible.

Il faut déjà être connu à l’extérieur.

Oui voilà. C’est pour cela que ma prochaine exposition sera à Paris.

Est-ce qu’il y a un artiste avec qui tu aimerais collaborer ?

Il y a un mec qui s’appelle Hopare, qui est franco-portugais, pour moi, c’est le boss. Il peint des
portraits incroyables, il est vraiment unique et c’est l’un des artistes les plus émergents. Il est trop
fort, il réalise des sculptures, des portraits et des œuvres extraordinaires.

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